C'était une belle journée... [ PV Kyohei ] ( suite )

Je ne savais pas quoi faire. Le voir ainsi me rendais si...triste.. Aussi je lui caressais doucement la main avec laquelle il tenait la mienne, avec mon pouce.
Nous arrivâmes finalement devant chez moi et il frappa à la porte. Je l'ouvrit avant que mes parents n'arrivent et pénétrais à l'intérieur de la maison, avec Kyohei, que je gardais près de moi.
Mes parents arrivèrent, avec le sourire, comme d'habitude quand je rentrais. Leur sourire s'intensifièrent quand ils virent que je n'était pas seule, que Kyohei m'accompagnait :

- Tiens, mais qui nous ramènes-tu là, Lalin ? Ne serait-ce pas ton...

Bien que lancé pour dire quelque chose comme " ton charmant associé ?", d'un ton taquin, mon père s'interrompit en voyant les têtes que nous avions, et le fait que nous nous tenions la main. Mes parents de regardèrent, surpris, perdant leur sourire et s'approchèrent de nous.

- Que se passe-t-il les enfants..?, nous demanda ma mère.

Je leur racontais, en seulement quelques mots, le terrible événement qui eu lieu dans la journée. Immédiatement ma mère prit Kyohei dans ses bras, chaleureusement, tandis que mon père posait sa main sur son épaule ( il aurait sans doute fait plus si ma mère lui avait laissé un peu de place ). Aucun ne surent dire quoi que ce soit, mais, dans leur silence, on comprenait mieux qu'avec des mots, qu'ils voulaient être là pour lui, qu'ils étaient désoles et partageaient, du mieux qu'ils pouvait, sa peine...

Kyohei se laissa faire par ses nouveaux beau-parents qui l'appréciaient tant. Il sentit la mère de Lalin l'emmener dans leur salon et il s'installa sur le canapé, fixant Lalin, lui faisant de petits sourires tristes. Il attira alors la jeune fille à lui et la serra dans ses bras.

- Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... Murmura-t-il dans l'oreille de la jeune fille.

Il la serra plus fort contre elle et replaça ses cheveux derrière son oreille, dégageant le visage de sa belle. Il caressa sa joue puis prit son visage et l'embrassa tendrement, longuement. Il savait que ses parents n'étaient pas loin mais il s'en moquait, il l'aimait et il le montrerait. Lalin était celle qui lui restait, il ne pouvait pas se priver de ça, de cet amour, de cette personne. Il ne pouvait plus se passer d'elle désormais, il ne voulait plus. Kyohei rompit le baiser avant de lui sourire et de l'embrasser à nouveau. Il passait son temps à lui faire des yeux doux, il était fou d'elle. Et quand il étai avec elle, il oubliait le reste, ça éloignait les malheurs de son esprit...

Je les suivis dans le salon. Il alla sur le canapé, me souriant tristement, puis m'attira contre lui en me serrant bien.

- Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... , Me murmura-t-il comme s'il cherchait à entrer dans une bulle seulement faite de notre amour, pour fuir la tragédie qui était survenue

Puis, comme pour y argumenter ses paroles, il me serra plus fort contre lui.

- Moi aussi je t'aime... de tout mon cœur...

Dans un geste à faire fondre, il recula l'une de mes mèches derrière mon oreille. Puis il me caressa la joue, avant de prendre mon visage pour m'embrasser. Bon, déjà être contre lui me donnait une couleur rosée, mais y ajouter ses paroles, ses gestes et le baiser... J'étais plus rouge que je ne pensais pouvoir jamais l'être ! Et en plus mes parents nous voyait. Mais bon, là tout de suite, je les avait complètement oubliés, envahie par les sensations déclenchées par tous ces contacts, surtout ce tendre et long baiser... Il le rompit, me sourit et m'embrassa encore. Je ne m'en lassai pas de ca..
Si notre bulle, nouvelle et familière à la fois, pouvait l'aider, alors je ferai en sorte qu'il puisse s'y refugier le plus et le plus souvent possible...

Kyohei caressa sa tête avec tendresse et amour. Il rompit le baiser puis il s'allongea en la gardant sur elle, il ferma les yeux en soupirant. Il était fatigué, il s'endormait à une vitesse folle, somnolant en la gardant contre lui.

Kyohei rentrait tranquillement chez lui après une journée de travail des plus normales. Il salua sa soeur, sa mère puis son beau-père. Ce dernier l'invita à venir "couper du bois" comme ils disaient à sa mère et sa soeur.

- J'ai reçu une lettre Kyohei... Une lettre des humains... Ils veulent se venger, ils disent que j'ai trahis... C'est la troisième cette semaine... Kyohei, aide moi...

- Je te jure... Je te le promets sur ma vie, que je vous protégerais, toi, maman, et Si..

- Nous protéger de quoi Kyo...? Que se passe-t-il ?!

- Siä ne te mêle pas de ça s'il te plait... Va avec ta mère.

Kyohei rentra dans leur maison et passa une soirée joyeuse avec sa famille, sans se douter que ça serait la dernière...

Kyohei sorti de son sommeil d'un sursaut. Il se prit la tête dans les mains, frissonnant et haletant. Il regarda autour de lui et remarqua alors qu'il était dans un lit confortable installé dans une chambre aux volets fermés.

- Lalin... ?

Il cessa le baiser, m'en laissant un peu étourdie. Puis, il s'allongea en me gardant tout contre lui. Je vis du coin de l’œil mes parents sourire comme des petits enfants, et se chuchoter des choses comme les petits complices d'une bêtise, gloussant " discrètement ". Oui, ils n'avaient pas l'air indifférents à ce qui se passait entre moi et Kyo. J'en dérougissait pas. Puis je regardait le principal concerné. Il ferma les yeux en soupirant, puis s'endormit bien vite. Oh... On avait une chambre de libre, il n'allait pas dormir sur le canapé...

Mon père le porta jusqu’à la chambre d'invité. Je le remerciai et bordai doucement mon collègue... et plus. Puis sorti, après avoir fermés les volets, sous l’œil attentif de mes parents. Oui, même s'ils étaient contents de ce qui arrivait entre moi et Kyo, il n'en restait pas moins que je vivais encore chez eux, et je pouvais voir dans leurs yeux qu'ils n'allaient pas me laisser dormir avec lui cette nuit... Aie... Moi qui ne voulais pas le laisser seul...

J'embrassai mes parents, leur souhaitai bonne nuit et me dirigeai vers ma propre chambre. Une fois m'avoir vu y entrer, ils allèrent à leur tour se coucher. J'entendis et attendis, attentive, qu'ils se préparent et se couchent. Puis, quand, après ce qui me parut être une éternité, le ronflement de mon père résonna doucement dans sa chambre et dans le couloir, je sortis discrètement de la mienne et alla dans la troisième de la maison. Je regardai celui pour qui j'avais tant de sentiment depuis si longtemps, refoulés... Je m’allongeais sur le lit, doucement, sur la couverture, pour ne pas le réveiller. Je m'endormi un moment après en repensant à cette folle et insensée journée...

Plusieurs heures plus tard me semblait-il, Kyohei se réveilla en sursaut, me réveillant avec lui. Frissonnant et le souffle court, il prit sa tête dans ses mains, avant de regarder autour de lui.

- Lalin... ?

Me redressant je le prit doucement contre moi.

- Je suis là..., chuchotai-je. Tout va bien... je suis là...

Kyohei sentit la douce étreinte de sa bien-aimée. Il enfouit doucement son visage dans le cou de la jeune femme. Il venait de revivre sa dernière journée avec eux. Il n'avait pas su tenir sa promesse. Le jeune lycan se sentait affreusement coupable. Il avait laissé mourir ceux qu'il aimait le plus au monde. Il serra Lalin dans ses bras, savourant. Il tentait de se concentrer sur la jeune femme. Sa tête lui faisait mal, il avait chaud, affreusement chaud. Il l'embrassa passionnément dans le cou, tremblant et pleurant en même temps, puis il vint chercher les douces lèvres de sa belle.

- Je t'aime ma belle, murmura-t-il en la serrant un peu plus fort contre lui.

Kyohei avait beau contrôler sa force, il avait toujours peur de lui faire mal. Mais à ce moment là, il n'y pensait, il savourait leur étreinte. Il ne pensait qu'à elle. Qu'aurait-il fait si elle n'avait pas été là ? Serait-il parti sur la piste des humains ? Il était un loup après tout, il savait chasser, il savait pister comme tout canidé qui se respecte. Il aurait pu retrouver les tueurs, surement en train de boire un coup dans une taverne juste après les frontières, satisfaits d'avoir réussis leur mission, impatient de recevoir leur paye et de rejoindre une jeune femme vendant son corps pour leur plaisir. Là, il aurait attendu, caché dans une ruelle et les aurait suivi jusqu'à chez eux. Là, il aurait pu les attacher sur une chaise, tuer leur famille et brûler leur maison. Tout ça sous l'emprise de la colère. Le jeune forgeron savait garder son sang-froid, il savait manier une arme et il connaissait ses capacités physique en tant qu'humain mais aussi en tant que loup. Ça aurait pu être si simple, mais bien trop facile et la soif de vengeance qu'il avait n'aurait pas été comblée.

Je le le serrais contre moi, doucement, et sentis son visage chaud contre mon cou. Je fermais mes yeux et espérais une fois de plus que ma présence suffise à le réconforter. Il me serra contre lui a présent, et embrassa mon cou, déclenchant un léger frisson dans tout mon corps, mais j'ignorais cette sensation, trop préoccupée par ses tremblements et ses larmes. Quand il vint m'embrasser, je lui rendis son baiser avec toute la tendresse et l'amour que je pu, en caressant doucement ses joues, essuyant ses larmes.

- Je t'aime ma belle

Il me serra alors contre lui avec plus de force encore, plus de force que toutes les autres fois. J'aimais ça, j'aimais être contre lui, serrée comme cela, sentir sa force dans son étreinte. J'aimais aussi l'entendre m'appeler ainsi. Alors je lui déposais de doux baisers sur son visage, pour montrer la tendresse de l'amour qu'il m’inspirais.

- Moi aussi je t'aime, mon beau forgeron...

Je ne cessais pas de lui déposer mes baisers, espérant que ça l'apaiserai ne serait-ce qu'un peu, assez peut-être pour qu'il arrive à se reposer..

Kyohei frissonna en entendant la réponse de sa belle, elle savait le rassurer, le calmer, et il ne savait pas comment elle faisait. Il l'embrassa tendrement dans le cou, glissant sa main dans le creux des reins de sa douce, la serrant encore plus fort contre lui. Il respira son odeur qu'il aimait tant tout en caressant de sa main libre la joue de la jeune femme, cette peau si pure, si douce. Le lycan était accro à elle, il ne pourrait plus jamais se passer d'elle, il le sentait.

- Je suis totalement fou de toi, je ne peux plus vivre sans toi... Susurra-t-il dans son oreille.

Le jeune homme lui déposa un tendre baiser sur le front en jouant avec une mèche de cheveux de Lalin. Il s'était calmé, désormais, il la regardait avec amour, ses yeux dorés mi-clos, brillant dans l'obscurité, il admirait la jeune femme qu'il aimait, et il se sentait aimé par celle-ci. Il était tellement bien avec elle, dès qu'il l'avait dans ses bras, il savait qu'elle ne risquait rien, qu'elle était bien vivante et contre lui. Cette journée était à la fois la pire et la meilleure de sa vie, et il savait qu'il ne pourrait jamais l'oublier.

- Tu devrais dormir, tu vas être fatiguée demain... lui dit-il en l'embrassant à nouveau.

Je fermais les yeux, sous ses baisers, sous les frissons qu'il déclenchait en moi, sous son étreinte... Je n'avais pas imaginer pouvoir aimer ça à ce point, mais c’était bien plus le cas que je ne pourrais jamais l'avouer...

- Je suis totalement fou de toi, je ne peux plus vivre sans toi...

Mon cœur eut quelques ratés avant de s'en remettre. Alors, après qu'il m'eut embrassé le front, je le regardais avec joie, amour, un grand sourire et les joues rouges. J'avais énormément de mal à me rappeler de la situation, ou à réfléchir correctement. J’étais dans un nuage, ailleurs, dans un autre monde... Jusqu’à ce qu'il me dise ça avant de m'embrasser :

- Tu devrais dormir, tu vas être fatiguée demain...

Je le regardais, pris doucement son visage entre mes mains puis alla mordiller tout doucement le bout de son nez, avant de lui sourire, amusée.

- Toi d'abord. Dors et je dormirais... Je ne compte pas partir et te laisser seul, même ne serait-ce qu'un instant. Car je suis complétement folle amoureuse, et dépendante de toi à présent. Alors dors, sois tranquille...

Je l'embrassais alors avec une infinie tendresse, une main toujours sur sa joue, l'autre glissant dans sa nuque pour caresser ses cheveux...

Kyohei était rassuré, les gestes de sa compagne l’envoûtait et il se laissait aller au sommeil. Pas de cauchemars, pas de cris, rien. Le lycan était paisible. Il serra un peu plus Lalin.

Une douce odeur de grillé sortait de la cuisine. Des tartines de confitures trônaient sur la table, à côté de pains au chocolat et de croissants fumant. Le jeune homme s'était réveillé tôt et avait décider de remercier Lalin et ses parents en leur préparant un délicieux petit déjeuner. Il avait donc fait un petit tour à la boulangerie avant de faire chauffer la cafetière. Quelques fruits de saisons étaient déposés sur la table, ainsi que du beurre et du pain, pour les gourmands. Kyohei entendit des pas dans les escaliers, les parents de Lalin se levaient. Ils gratifièrent le lycan d'un grand sourire tandis que ce dernier préparait un plateau qu'il comptait offrir à sa belle.

toc, toc, toc
Kyohei entra dans la chambre, éclairée par la douce lumière du soleil. Il s'approcha de Lalin, posa le plateau sur la table de nuit et embrassa tendrement la belle.

- Debout ma belle... murmura-t-il en souriant tendrement.

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