Un entraînement très... sportif [Eôs, Neige, Anakariama]

Je sentais le regard doux et protecteur de ma mère posé sur moi. Je lui souris doucement suite aux mots qu'elle venait de me dire. Anakariama arriverait bientôt et on pourrait enfin commencer.
Je devais avouer que voir ce soleil rayonnant et devoir rester enfermée me dégoûtait, et j'appréhendais cette leçon. Si Ezio prenait le trône, à quoi cela pourrait-il bien me servir de savoir commander un royaume ?

Une servante arrivera, essoufflée, annonçant l'arrivé de la reine elfique. Je souris doucement, ça allait enfin commencer. Un bruit me fit alors sursauter, je me tourna vers la fenêtre qu'un petit oiseau essayait vainement de traverser à coup de bec. Je m'approcha de la fenêtre et l'ouvrit puis fit entrer l'oiseau qui se posa sur mon doigt. Mes gestes étaient plus lents que d'habitude, tout ça à cause de cette robe large au corsage trop serré. Je pouvais encore respirer mais je ne me sentais pas vraiment à l'aise.
Je vis au regard de ma mère que faire entrer l'oiseau ne fut pas une bonne idée vu les circonstances et je le laissa repartir à contre coeur.

Une jeune femme aux cheveux gris fit son apparition, elle était vraiment belle et je ne me souvenais pas de l'avoir déjà vu aussi déterminée, confiante et froide. Son regard n'exprimait pas de joie, il était vide. Cela en était presque effrayant de le voir ainsi. Je me dirigea vers la reine pour la saluer et prendre de ses nouvelles.

Je remercia intérieurement Anakariama. Je pouvais enfin respirer dans cette robe si... spéciale. Je baissai la tête en entendant ma mère dire toutes ces atrocités, ces pensées me rendant un temps triste. Puis je lui souris, sans elle je ne serais rien, mais je devrais un jour devoir voler de mes propres ailes - sans mauvais jeu de mot.

Je fis quelques pas, cette robe si longue m'empêchait de marcher et les talons rendait la tâche encore plus difficile que ce qu'elle n'était déjà. Je me dirigeais vers la fenêtre par où le soleil entrait. Je sentis alors que je perdais l'équilibre dans le tissu qui m'habillais. Je partis en avant, tombant. La chute m'avais bien parue durer des heures mais en réalité elle fut très courte. Peut-être que cette impression venait du fait qu'en tombant, je mettais rattrapé à ce que j'avais sous la main : le rideau en tissu précieux. Mais le tissu se déchira et tomba avec moi. Je me retrouvas donc par terre dans une étrange position, recouverte du rideau déchiré. Je sentais que j'allais me faire tuer, soit par ma mère, soit par mon père.

Je tenta tant bien que mal de sortir de cet océan de tissu sans y parvenir. Je n'avais jamais penser qu'un rideau pouvais être aussi lourd et grand. Je sentais que l'après-midi serait long, et que ça ne faisait que commencer. Je poussa un long soupire, espérant que quelqu'un daigne de m'aider un peu.