Le plan de sauvetage ?

Située au cœur même du Temple, la petite maison d'Aryon et D'Ardéa se détache de la majestueuse cité des dragons. à l'intérieur, un petit groupe se réunit en prévision de la vague de violence en approche.

Ordre: Ardéa (+DC), Aryon (+DC), Cassiop'

Dans la pièce se trouvait déjà mon frère, Aryon, visiblement accompagné d'une femme que je n'avais jamais vu auparavant. Il devait sûrement s'agir d'une amaranthienne, tout comme les deux compères que j'avais trouvé dans les cryptes. Mais connaissant mon frère, il m'avait délibéremment envoyer chercher ces deux-là tandis que lui pouvait faire parlotte avec la belle étrangère. Je lui lançai un regard de dégoût -celui que l'on lance lorsque l'on est témoin des frasques sexuelles et autres niaiseries amoureuses de ses frères et soeurs- puis m'avançais prudemment à une distance raisonnable. Aryon se leva du canapé et s'avança franchement vers moi avec un sourire mi-amusé mi-moqueur. Cela eu pour effet de faire disparaître mes familiers avec un léger bruit de grésillement. Je détestais ça. Mais je ne pouvais que faire bonne figure, aussi lui rendis-je son sourire (que j'accompagnai d'un regard accusateur) avant de me tourner vers mes deux compagnons. Blake semblait passablement surpris par la disparission de poussière d'agonie et mâchoires sanglantes.

- Cher frère, voici les deux amaranthiens que j'ai trouvé dans la crypte. Je leur propose de se présenter par eux-même, étant donné la difficulté des noms de ceux-d'en-bas.

Le plus âgé sembla s'avancer pour prendre la parole lorsqu'il aperçut l'humaine derrière nous. Sa mâchoire se décrocha. Se ferma. Se réouvrit. Encore quelques secondes de ce cirque furent nécessaires avant qu'il puisse formuler une phrase cohérente, mais néanmoins grossière.

- Encore toi ?!

L'amaranthienne sembla trouver la situation fort comique car un rire saccadé émergea de sa gorge. Son fou rire s'accentua à mesure que la mine dépitée de l'elfe se renforçait... Ils sont fous, ces terriens. J'allais endiguer cette situation des plus étranges par une sèche remise à l'ordre lorsque l'elfe se tourna vers mon frère.

- Je me présente, je me nomme Argawaen Lyll'andril, commandant des armées elfiques, et voici mon élève, Blake. Nous sommes des amaranthiens. Tout comme Cassiopée.

Ce dernier la fusilla du regard tandis qu'elle essuyait les larmes qui coulaient sur ses joues.

J'observe avec malice cette scène ma foi fort drôle. Cassiopée est vraiment étonnante de par ses relations ! Bha au moins je sais maintenant que je peux avoir confiance en ces étrangers... enfin peut-être pas le disciple. Il dégage un je-ne-sais-quoi...

-Bienvenue, bienvenue ! Vous êtes ici en sécurité ! Tenez, prenez place nous avons fait du thé. Je me nomme Aryon.

Je remarque alors leurs tuniques en lambeaux.

-Mais dîtes-moi, que vous est-il donc arrivé ?
-On est tombé sur vos fantômes et la faune local, me répond alors Blake d'un ton sardonique.
-Houla, je comprend.

Mouais, après tout il sont des étrangers sur cette île non ?

-Bon je vais laisser le soin à Cassiopée de vous expliquer la situation, je dois m'entretenir avec ma sœur.

Je fais un petit signe à Ardéa et nous nous posons à côté de l'évier.

-D'après ce que m'a dit Cassiopée, nous allons bientôt être prit entre 2 armées. Tu penses qu'on a une chance de régler ça pacifiquement ?

Il la mitraillait du regard. Littéralement. Ce qui provoqua un dernier hoquet de rire chez Cassiopée. Elle réussit néanmoins à se contenir. Ses fous-rires étaient durs à maîtriser, mais la sorcière savait que ce qui se tramait dehors requérait la plus grande attention. Elle leur lança donc de but en blanc :

- Alors, cher Argawaen, vos compétences en matière de stratégie militaire ne seront pas pour nous déplaire. Sachez que l'armée de Trajan est en marche. Elle se trouve à la porte Nord de la cité d'Eternia, tandis que vos confrères sont au Sud. La rencontre entre les deux risque d'être... sanglante.

Au vu de la réaction de l'elfe qui portait déjà la main à son arme pour la dégainer, Cassiopée secoua une fiole de poudre verte (des champignons en apesanteur des contrées de Melodyus) avant de souffler les résidus déposés sur sa main en direction du commandant. Le souffle du vent, sorti de nul part, força le commandant à se rasseoir bien gentiment.

- Ceci n'est pas une bonne idée, général Ly'llandril. Nous voulons éviter cette boucherie, et non la provoquer. Nos généreux hôtes ne sauraient tolérer un tel comportement, croyez-moi.

Le regard des trois terriens coulèrent vers les deux islantiens toujours en train de parler... hors de portée de son, bien évidemment.

- Mais qu'est-ce que tu veux que j'en sache, moi ? Tu me tiens jamais au courant !

Je lançais un coup d’œil rapide vers les nouveaux arrivants. Leurs tenues suggéraient qu'ils étaient déjà prêts pour le combat. On dirait qu'ils ne nous ont pas tous dit...
Je me retournais vers mon frère et enfonçais la pointe de mon doigt dans son ventre tout en le sermonnant :

- J'en ai marre de tes plans foireux, Aryon. Je veux que tu me dises ce que tu sais, maintenant. Et puis, j'ai l'impression que tes petits camarades nous cachent quelque chose. Tu trouves pas qu'ils sont légèrement trop armés pour être habillé comme ça dans la vie courante ? Je suis quasiment sûre qu'ils étaient déjà au courant pour Trajan, ou qu'ils s'en doutaient fermement !

Autrement dit, les terriens avaient profité des portails pour venir ici et se foutre sur la gueule sur notre territoire. Quel culot ! Mais cet aplomb ne diminuait en rien mon souhait le plus cher : lorsqu'il serait temps pour eux de repartir, j'irais avec eux.

-Je...Tu me... raaah !

Pourquoi c'est moi qui doit l'avoir comme sœur ?! Elle m'énerve à la fin !

-Bon, même si tu m'énerves, tu marques un point. Tu as vu juste, il ne sont pas venus par hasard. Ils ont vus dans notre île un avantage stratégique pour leur guerre. Mais tu connais notre Maître, s'il le découvre, ça va être un carnage, autant dans leurs rangs que dans les nôtres.

Bon à sa tête elle l'avait déjà deviné. Bon bha qu'est-ce qu'elle voulait de plus hein ?

-Bon d'après toi, qu'est-ce qu'on doit faire ? Tu crois qu'on a assez d'autorité pour aller le voir directement ?

Son regard éloquent finit de me convaincre. Oui on, enfin non, je suis le favoris d'Anakiel.

-Bon ça va, j'ai compris, viens.

Nous retournons voir nos invités.

-Alors voici ce que je propose: on va tranquillement voir le Seigneur Anakiel et on lui explique la situation. Et puis euh... on fait peur aux humains pour qu'ils s'en aille non ?

Au vue de leur tête, c'est pas aussi simple.

-Excusez-moi mais, votre du Seigneur du Feu ou je sais pas quoi, il est si puissant que ça ? Parce que c'est pas un petit magicien prétentieux qui va faire peur à Trajan vous savez.

Je vois que je dois renseigner le petit humain.

-Vous avez croisé les dragons de l'île n'est-ce pas ? Et bien il les contrôle. Et sa magie est aussi puissante que leur souffle.

Silence.

-Donc Général, avez-vous un meilleur plan ?

Je réfléchissais. Longuement. Mais pas un seul plan convenable, rien, le vide absolu, le néant total.

- Malheureusement non, répondis-je à contrecœur. Nous irons expliquer la situation à nos alliés Blake et moi. Si cela vous convient bien sûr...

Je coulais un regard à Cassiopée qui hocha lentement la tête. Bien. Plus qu'à arrêter Trajan maintenant, ce qui n'était pas une mince affaire.

Vous rejoignez les dirigeants Vampires et Animorphes, accompagnés de leurs millers de soldats, dans le temple d'Eternia. Une immense salle vous fait face. Or, l'armée ennemie vient d'arriver.

Suite et fin dans le rp/compte rendu de Deus prévu ultérieurement