[Quête] Expédition. [Eôs, Myladu] partie 2

Après avoir échapper à une réaction chimique hautement explosive entre le bois d'Orme et du sulfure de carbone, vous commencez votre périple en direction du labyrinthe. Vous empruntez "la voie du Guerrier", le chemin ancestral pour les valeureux qui éprouvent leur courage dans le dédale. à l'intérieur, vous aurez à affronter les animaux sauvages qui y ont élus domicile ainsi qu'un charmant petit enchantement du Grand Architecte Minatos. Ainsi, vous devrez vous dirigez vers la statue se trouvant au centre tout en évitant de vous faire écrabouiller par les murs coulissants. Lesdits murs, mesurant une dizaine de mètres, sont enchantés et empêchent le vol.

Eôs, vous constituez la première garde rapprochée de Lisianna et sa première auditrice de ses longs discours enflammés.

Myladu, vous êtes la première ligne de défense contre les bêtes sauvages qui voient en vous leur prochains repas.

Objets prérequis: Une carte capable de se diriger dans le labyrinthe. Une offrande à la statue.

Ordre: Eôs, Myladu.

Ainsi, nous avions fait route vers le labyrinthe de Parmasud. Nous étions parties à cheval puisque à part Myladu qui pouvait voler sur son Griffon et moi qui pouvais effectuer de courtes distances soit en volant avec mes ailes de faucon, soit en me laissant porter par Hasrat, Lisianna elle, n'avait aucun moyen de se déplacer par les airs.
J'avais donc prêté une monture à la jeune Elfe, et nous avions passé toute la journée à cheval avant d'arriver à la lisière du labyrinthe. Malgré l'allure soutenue de nos destriers, nous étions arrivées au coucher du soleil, et il était peu judicieux de s'aventurer en terres inconnues (même pour la reine du royaume, malheureusement. *Inutile*). Nous campâmes donc à une distance raisonnable tout en discutant de ce que nous allions faire dès l'aube. Mais je sentais que même si nous étions préparées à l’événement, il y aurait toujours des imprévus... Ce que le destin s'amusa à me confirmer par la suite.
Je passais la nuit à me réveiller par les bruits d'animaux inconnus provenant du labyrinthe, ce qui, je dois l'avouer, n'était pas pour me réjouir. J'avais passé une grande partie de ma vie à vivre dans la forêt, certes, mais jamais je n'avais entendu de tels bruits venant de la nature. Comme quoi, chaque royaume possédait sa part de mystère...

Au petit matin je découvris Lisianna (bizarrement la première levée) occupée à nous préparer un sommaire petit déjeuner. Elle ne cessa de parler de sa joie de faire partie de notre petite expédition, que c'était la première fois qu'elle sortait du palais, qu'elle allait enfin savoir si les descriptions de Parmasud qu'elle avait lu dans de vieux manuscrits étaient exacts et blablabla. Un mal de crâne commença à pointer. Il faut dire que je n'avais jamais passé autant de temps auprès de la bibliothécaire. Au regard que me lança Myladu, je compris qu'elle ressentait le même agacement.

- Lisianna, je suis très heureuse que vous nous accompagniez mais il faut savoir que le plus infime des sons ici peut se révéler être un indice précieux, voire l'avertissement d'un danger imminent. Il va falloir se montrer plus économe en terme de paroles, lui dis-je en modulant mes propos.

Elle me regarda avec des yeux ronds et acquiesça vivement. Puis je m'aperçue qu'elle regardait DERRIÈRE moi. Un énorme reptile venait de passer devant l'ouverture du labyrinthe. Mmm. Bon. Au moins, cela avait eu un effet positif sur Lisianna.

Myladu et moi nous levâmes et accrochèrent nos montures à un arbre, de sorte qu'avec un peu de volonté ils puissent s'enfuir au besoin, puis nous nous dirigeâmes vers l'entrée du fameux labyrinthe de Parmasud...

Où trois direction nous étaient proposées. Tout ça commençait bien.

Maintenant qu'on savait où on allait, il ne manquait plus que d'y aller. Comme la bibliothéquaire n'avait aucun moyen de locomotion aérien, Eôs a décidé qu'on irait par la Terre. Elle me prêta un destrier de son écurie royale, un magnifique étalon gris souris. Mais malgré cela j'avais l'impression de me traîner. Voler c'est quand même plus rapide que trotter, aussi bon cheval soit-il! Comme nous arrivions vers la fin du jour, nous décidâmes de coucher devant l'entrée du Labyrinthe de Parmasud. Caslon nous avait bien entendu survolé durant tout le trajet et nous rejoignit dès qu'il en eut l'envie. Après avoir installé un bivouac de fortune, et un dîner sur le pouce, nous discutâmes de la suite des opérations. Enfin... la reine et la bibliothécaire discutèrent pendant que j'attisais le feu, donnant mon avis sur certaines choses. Je sentais la tension de la reine. Elle n'avait apparemment pas l'habitude de coucher dehors et surtout si près d'une source potentielle de danger. Moi, ayant un peu l'habitude du plein air je m'endormi comme une masse.

Le lendemain, Lisianna était déjà levée et nous préparais des oeufs qu'elle avait dû trouver dans les environs. Dès qu'elle me vit levée, son cacquetage recommença. Elle était enthousiasme comme une gamine qui va en camping ou à son tout premier bal. A un âge avancé disons. La preuve est qu'elle me répète la même chose... Près de trente minutes plus tard, Eôs se réveilla. Vu sa tête elle avait passé une sale nuit. Mais je me retins de faire tout commentaire, c'était une reine après tout!

Lorsque je vis le mal de crâne de la reine, je compris qu'elle ne supportais plus ce flot de parole. Je lui priai mentalement de la faire arrêter! Ce qu'elle fit royalement :

-Lisianna, je suis très heureuse que vous nous accompagniez mais il faut savoir que le plus infime des sons ici peut se révéler être un indice précieux, voire l'avertissement d'un danger imminent. Il va falloir se montrer plus économ...

Pendant qu'elle parlait, une ombre passa dans l'entrée du labyrinth, s'arrêta et sembla nous fixer... Mes cheveux se hérissèrent sur ma nuque. Cette ombre faisait peur à voir. Après une poignée de secondes, l'ombre s'en alla. J'avais inconsciemment porté ma main à mon épée. Je jetais un coup d'oeil à mes deux camarades. Elles étaient saines et sauves. Je me détendais. Lisianna ne parlait plus. J'étais ravie.

Après avoir attaché nos montures nous nous dirigeâmes vers l'entrée, où trois allée s'offraient à nous. Les murs étaient tellement hauts et éloignés les uns des autre que Caslon pu nous accompagner sans problème, mais on ne pouvait pas tricher comme dans un labyrinth banal. Ca aurait été trop beau! Bon il ne nous manquait plus que de savoir où aller. Lisianna déballa la précieuse carte :

-Donc nous avons, à gauche la Voie du Coeur, en face de nous la Voie de la Foi et à droite le Voie du Guerrier. C'est cette dernière que nous allons suivre!

Je ris intérieurement en avançant en première dans l'allée: Lisianna avait chuchoté. Comme quoi rien de tel qu'un petit (ou grand ) reptile pour calmer les plus loquaces...

Notre progression était lente, car à chaque carrefour nous devions nous arrêter pour consulter la carte miraculeuse. Je me demandais bien où est ce que tout cela allait nous amener. Bah au QG de la confrérie des Faucons Noirs! Bah oui suis-je bête! En attendant, aidée de Caslon je m'assurai de la sécurité de mes deux acolytes, je prenais les devants et avançais en éclaireur lors de brume; Caslon assurait nos arrière.

Mais je sentais toujours un regard sur notre troupe qui ne me rassurais guère...

Encore un tour avant les prochaines directives. Vous devez décrire votre arrivée jusqu'au centre du labyrinthe.

Notre groupe parlait peu, trop occupé à interpréter le moindre bruit inconnu et soupçonneux. On avait suivi la Voie du Guerrier, et qui dit guerrier dit combat (du moins, d'après mon interprétation...). Or, pour l'instant nous n'avions fait face qu'à des dangers mineurs, comme une petite horde de Cockamouse enragés (cf. créature de How I met your mother, bande d'incultes =p), et quelques pygardes assoiffées de sang que Caslon et Hasrat se firent un plaisir de démembrer. Depuis, plus rien. Mais j'avais la désagréable sensation d'être épiée, ce qui me rendais nerveuse. Nous avions parcourus un bon nombre de kilomètres, suivant désespérément le plan, et déjà le soleil haut dans le ciel indiquait qu'il était midi passé. Je m'arrêta.

- On devrait faire une petite pause, histoire de se désaltérer un peu. Ça serait bête de faire une insolation maintenant...

Lisianna ouvrit son sac et nous tendis une grosse gourde que l'on se passa à tour de rôle. Tandis que mes deux compagnes buvaient, je pris la carte et l'étudia plus longuement. Mmmmm...

- D'après mes calculs nous devons être là, leur dis-je en pointant un endroit bien précis. Or, nous nous sommes passées la carte régulièrement et personne n'a fait attention à ce petit dessin là... Tout simplement parce qu'il n'était pas là avant, affirmais-je. Je crois que la carte est enchantée, et qu'elle nous donne des indices précieux. On dirait une sorte de... reptile.

Il y eut un court silence pesant. Tout le monde se rappelait du reptile aperçut à l'entrée du labyrinthe. Lisianna se mit à chuchoter (décidément, elle prenait vraiment les ordres au pied de la lettre) :

- C'est le symbole de Sobek, un ancien Dieu d'une civilisation bien antérieure à la notre. Peut être même du temps de la Confrérie des Faucons noirs...

Nous nous regardâmes à tour de rôle.

- Un dieu ? demandais-je, un peu perdue. Un dieu ... puissant ?

Lisianna, contente d'avoir la parole et de pouvoir partager ses connaissances nous expliqua :

- Dans son temps, oui, répondit-elle. Sobek est le dieu de l'eau et de la fertilité, il est représenté par un crocodile. Ses anciens adorateurs le craignaient car leur survie dépendaient de lui, dans le sens où s'il n'était pas satisfait de leurs offrandes il répandait la sécheresse et la stérilité dans tout le pays. S'ensuivait alors de longues périodes de famines... Malheureusement pour lui, les techniques d'agricultures s'améliorant, son culte a été de plus en plus dénigré et il a fini par tomber dans l'oubli. Aucun texte ne mentionne ce qu'il en est advenu depuis, dit-elle avec un air énigmatique.

Tout en réfléchissant, mes yeux se posèrent sur la carte. Le symbole s'était déplacé !

- Euuh les filles, je ne sais pas si c'est la chaleur qui me fait ça mais je crois bien que "Sobek" s'est déplacé, regardez !

Et tout en leur passant la carte pour qu'elles assistent à l'étrange phénomène, je vis une nuée d'oiseaux s'envoler dans le ciel. Nous venions d'entendre le premier cri de rage de Sobek...

Lorsque la nuée d'oiseau s'envola je sus que c'était à moi de prendre les rennes. Sobek rien que ça! Munie de la carte, je demandai notre itinéraire à Lisianna qui me montra un point plus à l'est. Sobek, quoique se rapprochant, était à une distance acceptable, et je ferais tout pour en garder un minimum entre lui et nous. On ne sait jamais comment un dieu réagit, et je ne comptais pas faire face à un Dieu. Question de respect rien de plus.

Nous reprenons immédiatement la route, forcant à peine sur nos forces. Si une course poursuite devait arriver je voulais que tout le monde puisse suivre.

Après bonne heure de marche intensive, je leur accordai une pause... Reprenant la carte en détail, je remarquais que Sobek nous suivait à la trace. Il devait utiliser son odorat ou un autre sens de perception qui nécessitait notre présence. Mais dans tous les cas il nous rattrapais. Nous de notre côté nous nous traînions et mes compagnes s'épuisaient. Cela m'exaspérait! Je me tournais vers la reine, essayant d'être aussi calme et courtoise que mes nerfs me le permettaient...

-Nous n'y arriverons pas à cette vitesse! Et je vois bien qu'une cadence plus élevée vous fatiguera. Vous allez donc, vous et Lisianna vous rendre par les airs jusqu'à ce point. En suivant ce dédale de couloir sur le dos d'Eole, vous ne devriez pas laisser trop de traces olfactives... Ce sera le point de ralliement et je vous rejoindrai par plusieurs détours afin de l'éloigner de vous. Ne vous préoccupez pas du chemin je vais le montrer à Caslon, vous n'aurez qu'à le suivre. Je suis désolée de vous abandonner, mais si il vous arrive quoique ce soit votre mari me fera passer un sale quart d'heure, tout comme le reste de vos sujets! Essayer de rassembler vos affaires, vous partez dans cinq minutes.

Avant qu'elle ne puisse me répondre, je me dirigeais vers Caslon. Il leva la tête vers moi. Je lui expliquais de mon mieux ce qu'il devait faire, lui montrant le chemin plusieurs fois de suite avec mon doigt, espérant que cela suffise. La plupart du temps il me comprenait, alors pourquoi pas maintenant? Je gardai la carte à la main, vérifiant la position de Sobek. Il se rapprochai encore. La reine s'échauffa les ailes et je lui conseillais de ne pas trop forcer et de se reposer régulièrement avec Harsat. J'aidai Lisianna à grimper sur le dos de Caslon. Je la detestais à ce moment précis, car voler était un de mes moments favoris. Mais je ne pouvais pas faire autrement pour les protéger. Je m'assurai que la bibliothécaire et les sacs étaient correctement attachés et qu'ils ne tomberaient pas ou ne blesseraient pas Caslon. Tout était réglé. Je pris la tête de Caslon entre mes bras et la serra. Puis je le laissai prendre son envol, aussitôt suivi de Eôs.

Lorsqu'il disparurent au détour d'un mur, je me mis à courir, d'abord dans leur direction pour être sûre que ce crocodile ne se concentre plus que sur mon odeur. Puis je pris un autre chemin, plus long mais suffisamment éloigné de celui emprunté par mes compagnons pour ne pas les mettre en danger. Sobek arriva à l'endroit où j'avais quitté tout le monde. Il pris la direction que nous avons tous emprunté puis... s'arrêta au croisement. Il semblait hésiter. Je m'arrêtais, prête à faire demi tour si cela s'imposait... Il hésitait toujours. Je retournai sur mes pas, afin d'être alignée avec mon tournant, et pas le leur. Lorsque ce fut le cas, il ne s'étaient toujours pas décidé. Puis il se tourna vers leur direction. Je poussais le plus grand cri de ma vie, au risque d'y laisser mes cordes vocales. Mais cela attira Sobek dans ma direction et je repris ma course.

Après une heure, je m'étais assuré suffisamment de distance avec lui pour me permettre une pause. Même si j'avais déjà tenu plus longtemps en course à pied, j'étais essoufflée. Je ne pouvais pas courir indéfiniment, et je devais rejoindre Lisianna et Eôs pour les protéger. Tout en m'étirant, je pris cinq minutes pour regarder ma position, celle de notre point de rencontre et celle de Sobek. De toute manière il me suivais, je devais donc réussir à le semer. Un cul de sac ferai l'affaire, mais je devais réussir à m'en échapper... Quoique si il n'y avait pas d'autre solution...

A un moment, je vis, dans l'un des murs, une fine bande. Peut être un passage? Et à la vue de l'épaisseur, à condition que ce soit à l'échelle, Sobek ne pouvais pas passer. N'ayant pa d'autres solutions, je décidai de m'y rendre. Au pire cela nous éloignera encore un peu de mes compagnes. Je pris une gorgée d'eau et repris ma course.

Après dix minutes, je passais devant la brèche, qui en étais belle et bien une. Je continuais ma course cependant rangeai la précieuse carte dans mon sac, puis fi un tour avant de revenir vers la brèche. Elle était tout juste grande pour me laisser passer. Alors que je commençai à me faufiler, je sentis les vibrations des pas Sobek. Je me figeai, retenant ma respiration, priant pour que ma ruse suffise pour berner un Dieu. Je vis alors passer le plus grand crocodile de ma vie, avec un grand oeil jaune mais voilé de blanc. Il était donc aveugle. Ses narines se dilataient au rythme de son souffle. Il passa devant moi.... et continua sa course.

Lorsqu'il fut assez loin, je soufflai et m'empressais de m'enfoncer dans cette brèche. J'écrasais quelques bestioles sans savoir si elles étaient à écailles ou à poils. A mi-mur, dont je mesurais maintenant pleinement l'épaisseur, Sobek enfonca sa tête, me faisant sursauter. Trop tard il m'avais repérée. Essayant de plus en plus d'enfoncer sa tête, je continuai moi d'avancer dans cette brèche. Il n'était plus qu'à un souffle de moi mais heureusement pour moi, ses épaules ne lui permettaient pas de s'enfoncer plus loin. Il se dégagea. J'eus peur qu'il ne sache où menait cette brèche. Je voyais déjà l'issue lumineuse. Au moins y en avait-il une!

Me raccrochant à la lumière du jour, j'avançais. Je vis une énorme patte se glisser dans ma direction, avec des griffes plus grandes et je le supposais aussi acérées que des épées. Je redoublais d'effort voyant la fente lumineuse s'agrandir, tandis que sa griffe gagnait des pouces de terrain. Bientôt je serrai sortie de ce trou à rats. Mais Sobek gagnait du terrain plus vite que moi. Il avait le bras long le bougre!! L'une de ses griffes arriva jusqu'à moi et me lacéra les côtes. J'étouffais un cri. Elles étaient bien comme des épées. Après un dernier effort, je réussi à passer ma main dehors et m'aidant du rebord je m'extirpais de la brèche.

Je jetais un oeil à ma plaie. Rien de bien méchant au final, juste en extérieur. Un bandage correct et tout irait bien. je me tournais pour regarder les griffes du monstre. Elles essayaient de se dégager mais sans succès. Tant pis pour lui. Je me tournai sorti la carte de mon sac et pris le chemin le plus court pour rejoindre les autres.
Mais le cri que Sobek lanca me déchira le coeur. Durant toute mon enfance ma mère m'avait appris à rester respectueuse des Dieux. Et le laisser ainsi je ne pouvais pas. Me souvenant qu'il me restait un bâton de dynamite, je me dit qu'en faisant exploser ce bout de mur, Sobek pourrait se dégager des débrits. Bon il aurait très probablement la patte cassée. Mais du coup il me laissera un peu tranquille... ? Je placai donc la dynamite aussi profondément que je pus dans le trou puis je mis feu à la mèche. Puis je m'éloignait. L'explosion retenti. Sobek cria encore. De rien!

Je repris ma course avec un rythme plus lent cependant, bien que superficielle ma blessure me faisais souffrir. Au bout d'un quart d'heure je vis Harsat qui vint à ma rencontre. Puis je pus rejoindre ses dames et enfin me reposer. Sans que je m'en rende compte, je m'endormis à même le sol.

Alors que Myladu gît inconsciente et se remet lentement de sa blessure, Eôs vous vous chargez de lui prodiguer les premiers secours qui consistent à désinfecter et bander la plaie. Pendant que vous faites cela, Lisianna, poussée par sa curiosité maladive, s'approche de la Statue de Parmasud. C'est à ce moment qu'elle lui donne la fiole trouvée dans le cryptex. Les murs circulaires se ferment alors de sorte à ce qu'il n'y ait plus aucune issue. La statue prenant soudainement vie, elle présente à la bibliothécaire un planisphère d'Amaranth où scintille des petites lumières magiques. Elle appui au pif et un pentacle représentant le sceau des Faucons Noirs se dessine sous ses pieds. Alarmée par son mutisme soudain, vous Eôs, vous vous précipitez vers la source du problème avant de vous figer une fois rentrée dans le cercle. Vous sentez votre esprit s'envoler hors de votre corps et voyager à travers l'Ether pour finalement atterrir dans la salle du Trône de Trajan. Prenant conscience que vous êtes à présent une projection astrale et que le roi ennemi vous a vu, vous vous enfuyez à toute jambe. Alors que vous ne trouvez pas pas d'autre solution que d'essayer de traverser le mur, l'impact vous ramène dans votre corps.

Paniquée et peut-être chamboulée par cette expérience, vous vous empressez de réveiller Myladu pour fuir au plus loin. L'enchantement rompu, le labyrinthe retrouve son calme inquiétant.

Lorsque je vis Hasrat ramener Myladu dans un piteux état et qu'elle s'effondra, mes gestes devinrent automatiques. Premièrement : sortir la trousse de secours, deuxièmement : diagnostiquer les blessures de ma compagne, troisièmement : la soigner. Mon phœnix quant à lui, s'était posé au sol près de moi et observais les alentours. Je lui faisais confiance pour me prévenir du moindre danger, trop concentrée que j'étais dans mon ouvrage. A vrai dire j'étais tellement concentrée que je ne remarqua pas l'absence de Lisianna et encore moins ce qu'elle trafiquait. Il fallut qu'Hasrat pousse un cri pour que je m'alarme enfin. Je me retourna vers la statue de Parmasud et m'aperçue -trop tard- que la bibliothécaire avait encore fait une bêtise. La statue avait bougé et le corps de Lisianna gisait à terre. Paniquée, je couru vers elle, laissant Myladu à même le sol, et ne remarqua les symboles formant un cercle qu'au dernier moment. Mon esprit fut alors brutalement éjecté de mon corps. Je me retrouva... ailleurs. Lisianna était là elle aussi,le corps transparent, comme un hologramme. Je baissa les yeux à mon tour pour m'apercevoir que mon corps aussi était translucide. Puis je regarda où nous étions. Il ne me fallut pas longtemps pour le comprendre, vu les visages scandalisés des centaines de courtisans humains qui nous regardaient. Et l'un d'eux me donna la chair de poule : celle du Roi en personne.

La salle du trône de Trajan. La salle du trône de Trajan. La SALLE DU TRÔNE DE TRAJAN !

Cédant à l'affolement, je pris le bras de Lisianna et me précipita à toutes jambes (même si techniquement nous n'avons pas jambes YOHOHOHOHOHO !) droit vers le mur de la pièce. J'entendis juste les invectives de Trajan avant de retourner tout aussi brutalement dans mon corps.

Lisianna, en état de choc, restait cloîtrée au pied de la statue. Quant à moi, même si j'avais les jambes en coton, je réfléchissais à toute vitesse. Le Roi ennemi nous avait vu. IL NOUS AVAIT VU ! Triple slurk, comme disaient les elfes. Il fallait déguerpir au plus vite, sortir de ce cercle infernal avant d'être projetés, je ne sais pas moi, dans la salle des cachots !
Je força Lisianna à me suivre, la poussant si nécessaire, et m'accroupis près de Myladu qui n'avait pas bougé.

- Myladu, réveilles toi, dis-je en la secouant (oui, vu les aventures que nous venions de vivre, le tutoiement était de mise).

Aucune réaction. Je la secoua plus fort. Même résultat. Agacée et pressée, je la gifla :

- Myladu, viiiiiite !

Après un réveil quelque brutal, Myladu vous vous réveillez. Ne cherchant pas pourquoi une telle panique, vous décidez de suivre l'avis général qui est de fuir au plus vite. Heureusement pour vous (toute les trois), la blessure infligée par Sobek est un excellent talisman dans le labyrinthe. En effet, la faune local voit en cette blessure et le fait que vous y avait échappé, une preuve que vous êtes un adversaire trop résistant à croquer. C'est donc paniquées mais en vie que vous sortez du dédale.

Myladu, afin de clore cette infernale quête, vous pouvez :

-Confier la reine et la bibliothécaire au poste de surveillance à un kilomètre non loin de là, où vous percevrez votre récompense et pourrez de là rejoindre directement la quiétude des bois elfiques.
-Escorter personnellement ses dames jusqu'au palais et profiter d'un repos dans les appartements réservés aux grandes personnalités.

Je volais parmi les oiseaux sur le dos de Caslon. Tout allait pour le mieux. Quand une sorte de crocodile gigantesque lui attrapa la patte arrière et nous entraina vers un gouffre sans fond. Je voulais nous sauver, et en regardant vers le haut j'attrapai la main de ma mère. L'attrapant, je senti Caslon m'échapper. Petit à petit il me glissa des mains. Et je le lachai. Continuant de tomber il m'appelai: Myladu... Myladu!! Myladu, viiiiiite!!

Myladu, viiiiiite ! La gifle me réveilla. Je sursautai et saisi mon épée. J'avais fait un mauvais rêve, mais à la tête de Eôs quelque chose clochais. Elle avait l'air complètement affolée et souhaitais partir au plus vite de ce labyrinth. Ne comprenant pas pourquoi un tel affolement, j'obéis et me levai, encore dans le brouillard d'un tel cauchemar. Suivant la bibliothécaire qui nous indiquait le chemin de la sortie à un rythme je reprenais petit à petit conscience de la situation. Ma blessure était pansée et ne me gênais plus. J'essayais de demander ce qui se passait à Eôs mais je n'eu qu'un "je n'ose pas y penser" en retour. Elle paraissait réellement perturbée et je ne fis plus allusion à cet évènement mystère durant tout le trajet.

En moins d'une heure nous étions sorties de ce labyrinth. J'ignorai si Lisianna et la reine avaient trouvé ce qu'elles cherchaient, mais en tout cas d'après elles nous n'avions plus rien à faire ici. Nous retrouvâmes nos montures là où nous les avions laissées, prêtes à nous servir fidèlement. Je décidai de les escorter jusqu'au château pour essayer de comprendre ce qu'il s'était passé.

Le lendemain en arrivant à destination la reine se précipita dans ses appartements, peut être à la recherche de son mari et Lisianna dans sa bibliothèque, confiant les chevaux aux palefreniers. L'un d'eux s'avança vers moi mais je refusai poliment son aide car je souhaitais m'occuper moi même de l'étalon et par la même occasion de Caslon. Cette drôle d'aventure était finie et je ne savais même pas à quoi elle avait servi. Un serviteur me fit passer un mot de la part de Sa Majestée qui m'offrait en récompense de mes bons services une jolie somme et une chambre pour la nuit que j'acceptai avec joie. On peut bien profiter d'un bon lit quand on en a l'occasion non?

Après bien des péripéties, vous arrivez finalement à destination. Lisanna, ne trouvant pour une fois rien à dire retourne à sa bibliothèque, réconfortée par ses livres. Myladu, vous profitez d'une bonne nuit de sommeil et Eôs, vous retrouvez le Sire Vhan pour lui raconter ce qu'il s'est passé. La fin de cette quête aurait pu être catastrophique mais plus de peur que de mal.

Eôs obtient 20 points d'xp.
Myladu obtient 20 points d'xp.

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